Crédit photo : Pierre St-Onge

Apprendre l’entrepreneuriat par la pratique

Par Victoria Croteau

Comment monter un plan d’affaires correctement et avec les bons outils, c’est ce qu’a appris Pierre St-Onge lors de sa participation au projet Startup financé par le programme de subvention iHub de CEWIL Canada. Étudiant au baccalauréat en Technologie, Information et Leadership de l’Université Moncton, Pierre nous raconte son expérience dans cette série de questions-réponses.  

Pierre, pouvez-vous nous expliquer votre projet en globalité ? 

Initié par M. Patrice-Eloi Mallet et M. Patrick Ledoux Noumssi Tiam dans le cadre du cours GEIN4001, Atelier information et leadership, le projet nous apprend, avec l’aide de plusieurs professionnels du secteur privé, à créer un véritable plan d’affaires qui pourrait prendre vie à la fin du semestre ou dans les années à venir.  Nous voyons en détail tous les obstacles à prévoir sur le chemin d’un entrepreneur en herbe. Nous regardons également l’évaluation des coûts de fonctionnement continu en plus des coûts de départ et nous apprenons à faire une étude de marché de notre secteur d’intérêt en s’intéressant aussi à la compétition pour connaitre les habitudes actuelles et le fonctionnement personnel de chacune des industries. Ainsi, on comprend mieux le système et sait davantage comment on pourrait se démarquer des autres.   

Plus particulièrement, quelles ont été vos tâches dans le projet?

Pour préparer l’écriture du plan d’affaires, nous avons discuté en groupe et individuellement avec nos guides pour bien comprendre les étapes et les défis.  Pour ma part, j’ai dû contacter des organismes provinciaux pour en savoir plus sur les lois et les règlements à respecter pour mon type d’entreprise.  J’ai aussi commencé une démarche pour rencontrer des clients potentiels dans mon secteur d’intérêt afin de me donner une idée réaliste de la viabilité d’un tel projet. J’ai d’abord contacté les districts scolaires pour comprendre comment fonctionnent les entreprises qui souhaitent faire appel à ce genre d’organisations, puis j’ai visité sur place deux entreprises qui opèrent en production pour connaitre et comprendre leurs besoins.  En plus de rencontrer de véritables contacts et clients potentiels, ces rencontres m’ont grandement aidé à écrire mon plan d’affaires. 

Avez-vous développé une nouvelle compétence ou peut-être appris quelque chose pendant le projet de stage qui vous a surpris ?

Premièrement, les lois et les règlements de mon secteur ne sont pas exactement les mêmes pour un entrepreneur que pour un employé.  J’ai dû adapter mon approche et c’est quelque chose qui était plutôt inattendu pour moi. De plus, j’étais très surpris de tous les services offerts par les gouvernements et d’autres organismes pour aider les gens à réaliser un projet d’entrepreneuriat. Les opportunités et programmes d’aide sont multiples et c’est vraiment facilitant dans le travail que représente la création d’entreprise.   

Durant votre expérience, quel a été le meilleur conseil que vous avez reçu de l’un de vos collègues ou employeurs?

 Le principal conseil que je retiens est de mettre le plus d’informations possibles et avec le plus de détails possibles dans son plan d’affaires. Effectivement, ce sont ces informations, issues de la recherche que nous avons dû entreprendre pour s’éduquer, qui vont nous guider dans la bonne direction avec notre entreprise.  On ignore trop souvent que le plan d’affaires ne sert pas uniquement qu’à présenter notre projet aux autres, mais que c’est bel et bien un outil très utile pour nous aussi!

Selon vous, croyez-vous que votre expérience de travail vous ait préparé aux futurs postes que vous pourriez occuper dans votre carrière ? 

Dans mon cas, ce n’est peut-être pas un stage en entreprise, mais je travaille tout de même à temps plein dans le secteur d’intérêt de mon projet. Dans le domaine entrepreneurial, je crois que l’expérience et la pratique sont les meilleures tactiques pour se préparer au métier d’entrepreneur. Donc oui, je suis convaincu que cette expérience me prépare considérablement pour mon futur. 

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui entreprend son premier projet de stage ?

Je lui conseille d’avoir un esprit ouvert et surtout d’éviter d’essayer d’impressionner. Même si c’est tentant de vouloir paraitre préparé, ce n’est pas nécessaire de tout connaitre en arrivant. Un stage, c’est plutôt la chance de tout absorber pour ensuite faire des liens avec la théorie qu’on apprend en cours. On se retrouve très souvent assez surpris des différentes façons de faire dans les industries comparativement à ce qu’on apprend théoriquement dans nos cours.